3 - Quelle est votre estimation du marché publicitaire sur la zone qui vous concerne (media par media et hors media) ?
Quel montant de recettes publicitaires le service de télévision pourrait-il mobiliser ? Quel serait l'impact de l'arrivée d'une chaîne locale en diffusion numérique sur les recettes des autres médias de la zone géographique de couverture ?
Estimation du marché publicitaire
Les études réalisées par TVSud77 (source France Pub) évaluent à 35 millions d’euros nets le marché total de la publicité média et hors média à l’intérieur de la zone de Meaux et de son agglomération. Pour le Sud de la Seine et Marne, sur une zone de Melun à l’ouest à Provins à l’est, le marché publicitaire est estimé à 45 millions d’euros. Pour l’ensemble de la Seine et Marne, le marché s’élève donc à 80 millions d’euros nets. Ces chiffres correspondent aux publicités à caractère strictement local, ainsi qu’aux actions de « surpression » des annonceurs nationaux dans les médias locaux.
Ces chiffres nous semblent très conservateurs, dans la mesure où ils ne concernent que les annonceurs locaux. Ils ne tiennent compte ni du reste de l’Île-de-France, ni de possibles couplages publicitaires entre une chaîne seine et marnaise et une chaînes francilienne.
Montant de recette publicitaire mobilisé par la télévision
Les chaînes locales diffusées en mode analogique hertzien bénéficient d’une initialisation proche de 100% dans leurs agglomérations respectives, ce qui sera loin d’être le cas au début pour les chaînes diffusées sur la TNT en Seine et Marne, même si elles sont reprises par les réseaux câblés.
Nous estimons cependant, qu’à terme, c’est 2% des recettes publicitaires qui pourront être mobilisés pour la télévision. Ce
Sur Meaux et son agglomération, le budget publicitaire pourrait donc être de 700 000€.
Pour le Sud de la Seine et Marne, ce budget peut être estimé à 900 000€.
Impact sur les recettes des autres médias
62% des dépenses publicitaires des annonceurs seine et marnais sont consacrées au hors média (21,8 millions de budget annuel), un chiffre conforme à la moyenne nationale. Cette répartition déséquilibrée résulte d’une pénurie dans l’offre de médias locaux et régionaux en Seine et Marne, beaucoup plus que d’une préférence explicite des annonceurs pour le hors média. De nombreux annonceurs locaux souhaiteraient pouvoir s’associer à de nouveaux médias de proximité, afin de diversifier leur communication et compenser la perte d’attractivité du hors média, en particulier en ce qui concerne les mailings (11% des dépenses publicitaires sur la Seine et Marne) et les prospectus non adressés (8,5% des dépenses publicitaires).
En conséquence, il est probable que les arbitrages publicitaires des annonceurs suite à l’arrivée de la TNT locale en Seine et Marne s’effectueront au détriment du hors média (notamment la distribution de prospectus dans les boîtes aux lettres), plutôt que par la remise en cause des budgets affectés aux autres médias comme la presse quotidienne (4,2% des dépenses publicitaires) ou la radio.
Les simulations effectuées tendent à démontrer l’impact minimal de l’arrivée de la TNT locale sur les perspectives publicitaires des autres médias seine et marnais.
L’arrivée de la TNT
Enfin, ce taux de 2% équivaut aujourd’hui au taux de progression de la publicité par an. Cela tendrait à démontrer également que l’empiètement sur les autres budgets sera minime.
4 - Quelle est votre évaluation du budget nécessaire au lancement et au fonctionnement d'un service de télévision dans la zone qui vous concerne ?
Dans le cadre de la consultation actuelle, notre budget s’appuie sur une équipe de 10 personnes : quatre journalistes reporter d’images, deux animateurs, un technicien audiovisuel, un responsable éditorial, un directeur général, un responsable marketing et ventes
De notre point de vue et pour couvrir de manière autonome Meaux en prenant également en charge intégralement les frais de diffusion, nous considérons qu’un budget de un million d’euros est nécessaire au lancement et au fonctionnement d’un service de télévision.
Cela milite pour un partage des frais et du canal avec une télévision francilienne ou pour un soutien particulièrement élevé des collectivités locales, en tout cas jusqu’à ce que la Seine et Marne soit équipée pour couvrir l’ensemble de l’infrastructure.
5. Quelles sont vos réflexions sur la part devant être consacrée à la programmation locale et le contenu de cette programmation diffusée sur les chaînes locales ?
La Seine et Marne connaît la plus forte croissance de population en Ile-de-France (+ 34,5%). 35% de notre population a moins de 20 ans (Moyenne nationale : 31,1%). Le nombre de familles avec enfants y est plus important : 71% en Seine-et-Marne (62% en France)
Nous recensons 3 600 associations sportives, plus de 1 000 équipements sportifs, 71 comités départementaux, 240 000 licenciés sportifs
Dans le secteur économique la Seine et Marne recense 600 000 actifs dans 52 000 entreprises (+ 18% de création d'entreprises chaque année soit la 2ème position sur l'Ile-de-France)
Le tourisme : La Seine et Marne possède 2 sites classés au patrimoine mondial de l'Humanité (Provins, Fontainebleau) et compte 176 monuments classés, 400 monuments inscrits, 18 musées. Le tourisme est le 2ème secteur d'activité économique. Or, 80% des touristes en Seine et Marne sont franciliens et 60% sont seine et marnais. Le département a ainsi développé un tourisme de proximité qui ne cessera de s’amplifier dans les années à venir.
Traditionnellement le nord du département a connu un développement plus rapide et une industrialisation plus importante que le Sud qui est resté pendant longtemps à large dominante agricole.
C’est pourquoi, nous considérons, qu’afin de répondre au mieux à ce souci d’information locale il faut environ une heure de programmation fraiche par jours pour donner un rendez-vous quotidien aux téléspectateurs de la région et compléter cette grille par des programmes locaux ou régionaux susceptibles de les intéresser.
Les grands thèmes à développer dans cette programmation porteraient sur
- l’emploi et l’économie (ANNEXE n°6)
- le patrimoine, les loisirs et le tourisme (ANNEXES n°8 et 13)
- la vie associative (ANNEXE n°15)
- la vie culturelle (ANNEXE n°14)
- la vie sportive
- l’environnement et le développement durable (ANNEXE n°12)
6. Selon la description de la ressource mentionnée en annexe, vous semble-t-il opportun qu'un appel aux candidatures porte sur plusieurs zones et pour quelles raisons ?
En ce qui concerne notre territoire, nous considérons qu’il n’y pas de zones à rapprocher de celle de Meaux mais qu’il est nécessaire qu’un appel à candidature soit lancé sur le sud de la Seine et Marne également.
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