Dong Dong: un rock étonnant. Retrouvez leur live au festival de Melun et découvrez les dans cette interview réalisée en janvier 2007 pour l'Amplificateur - le magzine des musiques actuelles de l'agglomération Melun val de Seine:
Qui a dit qu’on ne pouvait pas interviewer un groupe de rock dans un bar sur fond de Raggae Dance-hall ? Sans DONDOG, quatuor parigo-melunais de rock indé, Sean Paul et Fugazi n’auraient jamais été aussi proches que ce jeudi soir d’avril, à Bastille.
Laurent, Alain, Laurent (Alex, le quatrième, était retenu ailleurs au moment de l’interview) nous racontent leur projet, leurs ambitions, leurs convictions…
Propos recueillis par Eric.
Tout d’abord, un grand classique, mais passage obligatoire, pouvez-vous nous présenter un peu le groupe, qui fait quoi ?
Alors…Laurent, voix, Alain, basse, Laurent, batterie, et Alex, notre guitariste, retenu à l’Empreinte pour le mixage de notre dernière démo. On s’appelle Dondog, on essaie de faire converger nos différentes influences dans une musique commune. On écoute tous du rock, mais on a nos prédilections, certains sont plus pop, d’autres plutôt indie rock, ou encore electro, mais on reste tous très anglo-saxons.
Comment se passe la composition ? Si vous venez d’univers musicaux différents, je suppose qu’il n’est pas toujours facile de se mettre d’accord…
Ca se passe très simplement, car nous commençons à plus que bien nous connaître musicalement. On sait ce que les autres attendent de chacun, ça nous permet d’avancer plus efficacement. Et puis mine de rien, une fois que l’on a trouvé une sorte d’identité, quelque chose qui nous ressemble, on avance plus vite. Le plus dur est de réussir à savoir précisément dans quelle direction on veut aller. Et là, on s’est trouvé. Et niveau méthode, c’est tout aussi simple : Laurent compose les mélodies de voix et les textes, et le reste du groupe s’occupe de l’instrumentation.
DONDOG, d’où vient ce mot ?
Dondog est le nom du personnage principal du roman qui porte ce même nom, écrit par Volodine. C’est un livre cher à Alain, d’ailleurs c’est le seul à l’avoir lu jusqu’au bout ! (rires). En fait on cherchait un nom qui nous plaise à tous, forcément, et quand Alain a proposé Dondog, personne ne s’y est opposé…on s’est dit que c’était déjà pas mal. Mais on n’exclu pas d’en trouver un qui nous convienne encore plus pour la suite.
Où en êtes-vous de votre discographie ?
Nous avons déjà sorti 2 démos depuis le début du groupe, et nous finalisons actuellement le mixage de notre troisième, enregistrée avec Jay à l’Empreinte. Y figureront 4 titres, enregistrés en 2 jours.
Comment ça s’est passé ?
Très bien ! On a été un peu à court de temps, mais Jay a bien su nous cadrer. C’est le plus professionnel des gens avec qui on a pu bosser. Nous étions habitués à l’enregistrement live (tous en même temps) et pour cette démo, nous avons procédé en séparé (chacun enregistre à tour de rôle). Mais c’était une bonne expérience, enrichissante, et motivante pour la suite.
Vos différents disques vous ont-ils permis de jouer beaucoup?
En fait, nous en sommes à notre 3eme démo, mais en seulement 3 ans, on compose très vite, de plus en plus vite d’ailleurs. Donc au final, on en est à notre troisième disque, mais dans un laps de temps plutôt court. Jusqu’à l’année dernière, on a pas mal joué dans des bars, mais depuis 2006, grâce aux différents dispositifs mis en place en Seine et Marne, on commence à faire de belles dates, dans des lieux dédiés aux musiques amplifiées.
Profiter des différents dispositifs mis en place par le département 77 (Les Amplifiés, la Pépinière
, et en juin, Le Bruit de Melun) est donc quelque chose de positif pour un groupe local ?
Oui ! C’est une chance d’avoir de telles aides. Nous sommes vraiment contents de voir que ce type de choses est mis en place. Ça rassure de voir qu’il y a des gens qui sont actifs pour la scène locale. Nous avons fait de belles rencontres parmi les gens du réseau, nous avons eu la chance de jouer dans de très belles salles, dans des conditions professionnelles. C’est agréable de sentir qu’on est pris au sérieux en tant que groupe. Et nous comptons beaucoup sur notre date au Bruit de Melun cet été. Jouer sur ce festival représente beaucoup pour un groupe.
Quels sont vos objectifs pour les mois à venir ?
Jouer, encore. Sortir notre troisième démo (d’ici le mois de juin si tout se passe bien), jouer dans les salles du 77 que nous n’avons pas encore faites, et enfin, sortir un album en 2008. Ce n’est qu’un projet pour le moment, mais on veut surtout éviter toute sclérose, toujours avancer.
Et le collectif “Paradise” alors ?
Paradise, c’est un collectif que l’on vient de créer avec nos amis d’Armand (groupe de pop rock du 77). Ce collectif a pour but de fédérer un peu notre scène. Pour le moment, ça nous permet de faire des dates en commun, partager du back-line (matériel de musique), proposer des plateaux “Paradise” avec les 2 groupes (les 2 formations partagent 2 musiciens, Alex et Laurent, le batteur). Et dans la durée, on aimerait donner une autre dimension à ce collectif, créer une scène, une émulation, une sorte de rassemblement de groupes du même univers (ou pas). Nous faisons parti d’un collectif associatif qui s’appelle Grosse Caisse, et c’est ce genre d’initiatives de partage que nous voudrions mettre en place avec Paradise.
Et avec les autres groupes du réseau ?
Aucun problème ! Bien au contraire, comme je le disais tout à l’heure, nos différentes dates en Seine-et-Marne nous ont offert de belles rencontres, aussi bien professionnelles que sentimentales. Nous avons partagé la scène avec de très bons groupes. Récemment par exemple, nous avons évoqué la mise en place d’un duo avec le groupe d’electro trip-hop Etikal Lab. L’idée de partager quelque chose avec un groupe d’un tout autre genre musical est plus qu’excitante.
Bientôt le Bruit de Melun, bientôt un nouveau disque, un duo, DONDOG est un groupe comblé ?
Oui, on est très content de l’avancée du projet, mais on compte vraiment sur 2007-2008 pour se donner la chance de faire quelque chose ! Et on espère pouvoir mener à terme nos différents projets, trouver des gens qui nous aident pour le démarcharge et tout ce qui va avec, une sorte de book-manager, car avec nos métiers respectifs, on n’a pas toujours le temps de tout bien faire. Mais on y croit !
Dong Dong au Bruit de Melun: Regardez le reportage
Contact: http://dondog.music.free.fr